BOUZE-LES-BEAUNE
HISTOIRE & PATRIMOINE

 

Le village, situé à l’entrée ouest des Hautes-Côtes et perché derrière la montagne de Beaune, aurait été fondé par les moines bénédictins de Saint-Seine l’Abbaye.
En 1180, une bulle du Pape Alexandre III mentionne l’Eglise de Bouze (« Ecclesia de Bosa ») comme propriété de l’abbaye.

A l’origine, la paroisse de Bouze avec son église, est implantée d’un seul côté de l’actuelle route départementale.

La première municipalité fut mise en place en février 1790.

A partir de 1928, la commune de Bouze s’appellera désormais « Bouze-les-Beaune ».

 

« Bouze » : un nom qui fait sourire !

Le nom du village ne laisse pas sans réaction et même si plusieurs origines ont été proposées pour ce nom, l’origine le plus probable et la plus rationnelle, serait étymologique.
Bouze proviendrait directement du radical celtique « bos » (puis du vieux français « bosh » « bosch », dérivés du latin « boschus ») d’où viennent de nombreux mots et notamment « bosquet, buisson, bois, bocage ».

« Bosa » « Bouze » signifierait « le pays des bois », bois qui furent défrichés par les moines il y a plus de dix siècles.

 

Blason de Bouze Lès Beaune

De gueules à la tour d’argent maçonnée de sable, accompagnée de six coquilles d’or mise en orle.

La tour rappelle la tour fortifiée connue par les archives en 1450 et les six coquilles sont celles des armoiries de Jean IV de Blaisy, abbé de Saint-Seine, qui reconstruisit l’église avant 1437.

 

Sites Remarquables

Fontaine des Laides,
en contrebas du village en direction de Beaune, date du XIe siècle. Source réservée aux Lépreux (« les Laides ») qui avaient le droit de boire et de se laver.

A la fin du XIXe siècle, le lieu est devenu un lavoir. Restaurée dans les années 1980.

Aujourd’hui, lieu de pique-nique.

 

 

La légende du Pas saint Martin

Roche du Pas saint Martin (classé MH en 1912) (photo)

Saint Martin serait venu prêcher et convertir la région au IVe ou Ve siècle. Il se serait alors retrouvé en face au démon. Monté sur un cheval, il s’enfuit dans la montagne mais le démon les accule au sommet de la falaise. Pour échapper au démon, le cheval aurait d’un seul bon, franchi la vallée pour prendre appui en face. Un rocher garde l’empreinte en forme de sabot de cheval nommant ce passage : Pas saint Martin.


 

 
     

A côté de la trace en fer à cheval, se trouve une cavité de 30cm environ de profondeur et qui reste toujours remplie d’eau même par temps de sécheresse. On l’appelle le bénitier de saint Martin ou puits de saint Martin. Autrefois, les gens venaient y tremper leurs mains et se signaient comme avec de l’eau bénite.


 

 
     

 

 

Le tumulus du Croconet (classé MH en 1912) situé sur le plateau : nécropole néolithique formé d’une soixantaine de tumuli. Fouilles au début du XXe siècle.

 

Le Châtelet (classé MH en 1922)  : site témoignant de la présence d’un habitat en hauteur fortifié («éperon barré») datant de l’époque protohistorique. Aujourd’hui, on devine les vestiges de l’enceinte défensive, probablement construite à l’âge du Bronze, utilisant des gros blocs de calcaire sans mortier et des petites plaquettes calcaires.

« L’éperon barré » est établi sur l’extrémité d’un promontoire rocheux entre 2 vallées, il est naturellement protégé d’un côté par ses pentes, ses falaise et de l’autre par des « barrages » édifiés par l’homme.

 

« Grotte de la Molle Pierre » : Des fouilles en 1973, ont mis à jour des outils en pierre, des tessons de poteries, des restes humains : témoins de l’occupation de la grotte aux époques préhistoriques, gallo-romaines et médiévales. Ces vestiges sont déposés au musée de Beaune.

 

Particularités

La Tour crénelée, formant plate-forme à laquelle on accède par un escalier extérieur, dans l’enceinte du château. Cette tour fut construite en 1846 par Jules Verry (maire de 1846 à 1852), quand une partie du parc du château fut transformée en prairie avec une piste pour l’élevage des chevaux de courses.

Le château, ancienne maison forte, daterait du XIIe siècle (famille Aubriot). Modifié à maintes reprises, seule la cave voûtée serait d’origine.

 

Ancienne carrière

Au début du XXe siècle, on y extrait une sorte de marbre : une pierre rose pâle veinée de rose plus foncé, utilisée pour la réalisation de l’autel de l’église. Puis, des granulats lors de la construction de l’autoroute A6.

 

L’église Saint Vincent

Construite à la fin du XIIe siècle par les moines de saint Seine.

De cette première construction, subsiste, sur le côté extérieur gauche, l’écusson en pierre du seigneur Hugues Aubriot.

Du XVe siècle, subsistent une porte à moulures et une fenêtre flamboyante.

Au XVIIIe siècle, le clocher fut relevé et les 2 cloches refondues.

 

L’église a été reconstruite en 1881.

Rénovée en 1988. Gros travaux de rénovation prévus en 2021.

   

Les photos de l'église ont été gracieusement fournies par M. Simon Buri, architecte à Sombernon.